23 suite

Rien. Des yeux. Fatigués. Flous.
Trouvé ça, qui vient d'où?, dans mon ordi.
Me ramènent à cette envie d'autoportrait que j'avais eue, il y a longtemps, avant l'été, sans doute. A laquelle j'avais renoncé, par peur sans doute, mais plus encore par l'ignorance de ce que je pouvais faire. L'idée de base était de faire un objet, une installation-objet de moi-même, faite de bouts de textes déjà joués et d'images de moi. Mais tout de suite (à peine l'idée formulée) c'était le doute -et le renoncement par la suite- qui s'imposait: pourquoi un texte joué pouvait-il être considéré comme partie d'un autoportait? (l'idée était séduisante mais il aurait fallu creuser, la simple idée était un peu courte, et je ne me sentais pas de creuser); quelles images? album famille? images d'aujourd'hui? lesquelles? (j'ai commencé à filmer, le soir surtout, quand l'air s'obscurcit, ou le matin très tôt, quand les formes commencent à être visibles, cernables); mais c'était trop de travail, de réflexion, de peurs. J'ai renoncé.
Pour bien faire, il faudrait que ce blog (blogue) s'y substitue. A la fois témoin de ce qui se fait (dans Portraits) et de ce qui se dit (dans ma tête). [Sur ma table de nuit -la nuit dernière, à Cadenet, après la lecture de D. Arsand à la Tour d'Aigues, chez F.M.- ce livre posé qui m'a laissé rêveur: de D. Sibony, Entre dire et faire]. Peu importe au fond que ça n'intéresse que moi.